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Litter à taire
12 septembre 2013

L'Hymen (première partie)

   Voici, pour ce soir, une nouvelle assez courte que je publie en deux fois pour accentuer l’horizon d’attente. Il me semble que j’ai dû l’écrire durant l’année 1996.

   Elle est inspirée par un charmant professeur de français que nous avions à l’époque avec laquelle j’avais une relation privilégiée, comme certains de mes camarades masculins par ailleurs. Il faut dire qu’elle était encore jeune, à peine vingt-deux ans, je crois.

   Ce récit répond vraiment aux canons de la nouvelle : forme courte et attentes troublées par une fin inattendue que vous n’aurez pas ce soir, mais demain soir !

  Allez, place à la nouvelle ! Bonne lecture à mes littérataires !

 

   Que ces yeux bleus clairs avaient brillés sous la douce clarté de ce chaud mois de juin lorsque la demande fut prononcée ! Son "oui" si franc m'avait quasiment étonné.

Comme elle, la tête me tournait, les palpitations de mon cœur étaient plus marquées et plus dures à supporter; il m'arrivait même quelques fois de manquer de tomber en pâmoison. Je vivais ce que l'on appelait ordinairement les vertiges de l'amour...

Chaque mois qui nous rapprochait du jour fatidique, je redécouvrais son caractère, si simple et si pur qui me l'avait fait tant aimer les premiers jours. Dire qu'il fallut la préparation de cet acte officiel pour que ma flamme s'exprime avec toute la splendeur de ma jeunesse. Ce qu'elle était belle lorsque, cruelle, elle se riait de ma maladresse et de ma brusquerie. Elle qui ne s'offusquait pas de mes indécentes paroles...

   La froide saison n'imposa guère de distance entre elle et moi. A contrario, chaque fois que la neige – tombée en abondance cette année – et le gel la glaçaient, je l'enlaçais de mes bras, de mon cœur et de toute mon âme dans lesquels elle puisait la chaleur dont elle avait besoin...

 C'est au début du mois de février que son anxiété grandit, elle devenait émotive, faible et soucieuse. Elle, qui pourtant était si forte ! Qui m'encourageait dans les plus durs moments de ma vie ! Cette transformation si crûe me tourmenta ! Puisque ne pouvant parler avec elle sans qu'elle ne se fâchât, je demandai conseils à ma mère qui m'expliqua combien une femme avant son mariage se trouble pour le moindre détail. Ainsi, toute l'Institution finit par la décourager. Ce qui explique toutes ses interrogations cruciales qui pourraient tout remettre en cause. Mais, la femme, me dit mère, se calme aussi vite qu'elle se fut enflammée. Seulement, malheureusement pour toi, cet état peut durer jusqu'au jour du mariage !...

  Malgré la moitié de mois passée, son anxiété n'avait guère décrue...

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