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Litter à taire
29 octobre 2013

La Main de Dieu était sur moi

Voilà la première partie de cette nouvelle assez proche d'un court roman. Je vais la publier en plein de petits extraits chacun avec leur cohérence.

C'est une nouvelle à laquelle je tiens beaucoup. Elle a, pour moi, une forte signification qui s'est revivifiée ces derniers temps. D'année en année, les choses se répétent et se font écho.

Elle est dédiée à A.G., garçon auquel j'étais très attaché à l'époque. Pour tout dire que j'aimais. J'ai réussi à sublimer (dans le sens alchimique du terme) ce que je ressentais et vivais pour en donner cela. La nouvelle a été commencée de mémoire aux alentours de 1999 et elle a dû être terminée un peu avant la fin de l'année 2000.

Je vous laisse la lire. Elle pourrait être désormais dédiée à d'autres personnes, tant il y a des traits communs entre toutes les amours...

 

La Main de Dieu était sur moi

 

A A. G.

 

   Comment expliciter clairement une relation aussi complexe ? Entre rapport de force et d’intellect. A la fois faite de chasteté et de luxure, entre Diable et Dieu...

   Les paradoxes des âmes sont parfois plus qu’inavouables, incompréhensibles pour quiconque serait insensible... La sensibilité à fleur de peau et d’âme, telle un clair-obscur insondable et étrange, un champs encore baigné de rosée qui vibre à la brise du Couchant...

   Eternel tel le gisant de ce jeune enfant aux membres depuis longtemps en Hiver, et qui, pourtant, semble respirer sous son léger linceul de marbre ! Le suaire non fermé désigne l’espoir fou de voir l’enfant se réanimer. Il est si blanc, si pur, enclin à cette beauté infantile qui n’existe plus...

   Comment ne pas mieux vous dépeindre cette relation qu’avec les couleurs changeantes des cieux lors d’une tempête ?...

 

« Malstrant, préparez-moi mes malles, je pars...

—     Bien Monsieur...

Nous étions en plein moi de juin et la chaleur étouffante était insupportable.

—     Pourriez-vous, reprit Bérenger, apprêter une voiture pour dans deux heures ?... Veillez à ce que Monsieur le Maréchal attelle les chevaux les plus puissants et les plus résistants, ses plus beaux coursiers...

—     Puis-je me permettre de poser une question à Monsieur?

Il acquiesça.

—     Votre voyage sera-t-il bien long et bien lointain pour que Monsieur décide de ceci ?

—     Sans doute...

Bérenger attrapa son chapeau posé sur une table ronde, robuste et épaisse, mit la main sur la clenche de la porte et interpella une dernière fois Malstrant, son si serviable domestique :

—     Laissez-moi une grande malle vide afin de pouvoir y mettre les livres que je désire emporter...

—     Bien Monsieur, répondit le domestique d’un ton las...

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